DISCOURS du PRESIDENT de la C.N.D.H. à la Journée Internationale des Droits de l’Homme du 10 Décembre 2020.

BISMILAHI RAHMANI RAHIM

Excellence Monsieur Le PREMIER MINISTRE ;

Excellence Monsieur Le Président de l’Assemblée Nationale ;

Excellence Monsieur Le Ministre de la Justice ;

Excellence Mesdames et Messieurs Les Ministres ;

Mesdames et Messieurs Les Honorables Députés ;

Madame La Vice Présidente de l’UNFD ;

Madame La Coordinatrice du Système des Nations Unies ;

Excellence Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Les Représentants des Organisations Internationales ;

Distingués invités ;

Chères étudiantes, chers étudiants ;

Mesdames et Messieurs ;

ASSALAMU ALAYKUM WA RAHMATOULAHI WA BARAKATOU.

C’est pour moi un réel plaisir et un immense honneur de célébrer avec vous chaque année à cette date la Journée Internationale des Droits de l’Homme.

Je voudrais exprimer tout d’abord mes sincères remerciements et ma profonde gratitude en mon nom personnel et au nom de la Commission toute entière à Son Excellence le Premier Ministre Monsieur Abdoulkader Kamil Mohamed qui a bien voulu honorer de sa présence cette journée importante malgré son agenda très chargé.

Monsieur Le Premier Ministre, votre présence témoigne du soutien constant du Gouvernement et en particulier de Son Excellence Monsieur ALI HASSAN BAHDON, Ministre de la Justice, à l’endroit de la Commission.

Un appui précieux et fort utile qui aide la CNDH à s’acquitter au mieux de son mandat de promotion et de protection des droits de l’homme tant au niveau national qu’ international.

Un appui appréciable qui traduit également l’attachement du Président de la République, Son Excellence Monsieur ISMAIL OMAR GUELLEH, aux Droits Humains, à la Démocratie et à l’Etat de Droits.

Pour cette année, le thème retenu est « RECONSTRUIRE EN MIEUX : DEFENDONS LES DROITS DE L’HOMME ».

Il s’agit là d’un slogan qui tombe à bien nommé après une crise mondiale très grave de Pandémie COVID-19 qui a eu des impacts négatifs importants sur les populations au plan mondial tant au niveau sanitaire que socioéconomique.

Les mesures de protection contre cette pandémie ont enfreint les droits de l’Homme à certains égards comme la liberté de circuler et même la lutte contre les discriminations. Elles ont également accentué la pauvreté et les Violences Basées sur le Genre

La Commission Nationale des Droits de l’Homme rend un hommage particulier à Son Excellence Le Président de la République Monsieur ISMAIL OMAR GUELLEH et à son gouvernement pour n’avoir pas décrété d’état d’urgence ou de couvre feu dans notre pays comme dans d’autres contrées dans le monde.

En outre le gouvernement a su prendre des mesures d’accompagnement qui ont atténué de manière très significative les conséquences socioéconomiques de cette pandémie.

Parmi ces mesures on doit souligner la grâce que le Président de la République a accordée à près de 400 prisonniers. Cela a contribué à réduire de manière significative la proximité entre les détenus. La distribution de produits alimentaires de première nécessité aux ménages nécessiteux, le chômage partiel, l’aide fiscale et financière aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux artisans.

Par ailleurs, on doit saluer les efforts soutenus en matière de sensibilisation sur les mesures barrières mais surtout en campagne de dépistage. Avec près de 100 000 tests, notre pays est l’un des pays africains qui a effectué le plus grand nombre de tests proportionnellement à sa population.

Pour sa part la Commission Nationale des Droits de l’Homme s’est engagée dans la lutte contre cette pandémie. Ainsi, avec la participation du DIWAN ZAKAH et de CARITAS Djibouti, elle a procédé à la distribution de deux lots importants de kits d’hygiène aux détenus de la prison civile de Gabode.

Elle a par la même occasion réalisé un documentaire sur les mesures barrière destiné aux malentendants et confectionner en langues locales c’est-à-dire Afar et Somali des affiches sur les gestes à observer. Ces affiches ont été accolées dans les CDCs et les sièges des conseils communaux jusqu’à dans les régions de l’intérieur.

 

Excellence Monsieur Le Premier Ministre,

Monsieur Le Ministre de la Justice,

Mesdames et Messieurs

La célébration de la journée internationale des Droits de l’Homme constitue pour moi chaque année une occasion de retracer quelques réalisations de la CNDH de l’année qui prend fin.

Au cours de l’année 2020, la CNDH a ouvert des antennes dans les chefs lieu des régions à savoir Ali Sabieh, Arta, Dikhil, Obock et Tadjourah. C’est une avancée majeure dans le cadre du développement institutionnel de la Commission.

En effet, l’ouverture de ces antennes répond à la nécessité de la CNDH à être présente sur tout l’étendu du pays comme l’exige les dispositions de la loi n°59/AN/14/7ème L portant organisation et fonctionnement de la CNDH mais également les Principes de Paris qui régissent le fonctionnement des Institutions Nationales des Droits de l’Homme.

Cette représentation de la CNDH dans les différentes régions contribue aussi à sa visibilité et son accessibilité. L’accessibilité  concerne en particulier les personnes en situation de grande vulnérabilité (personnes qui habitent  dans des zones reculées, d’autres vivant avec handicap, des femmes et des enfants migrants) et tous les individus qui étant dans l’exclusion ont des difficultés à faire valoir leurs droits et à s’adresser aux institutions compétentes.

Les bureaux de représentations sont logés dans les locaux des conseils régionaux.

Chacun de ces bureaux a été équipé en mobilier, matériel de bureau, en informatique et bientôt en moyens de communications. Certains locaux affectés à ces antennes ont fait l’objet de rénovation. Permettez-moi, au passage, de rendre un hommage aux Présidents de Conseil Régionaux, aux Préfets qui nous ont aidés à réaliser notre projet d’implantation de ces antennes.

Je dois rendre un hommage appuyé au gouvernement et au partenaire technique la GIZ/BMM pour leur soutien et leur aide matérielle et financière dans cette entreprise.

Aussi les responsables de ces antennes ont été recrutés dans le courant du mois de juillet et installés en aout 2020.

Ils sont tous des jeunes diplômés, filles et garçons, et ont reçue avant leur prise de fonction, une formation initiale sur les notions et mécanismes des droits de l’homme, les instruments régionaux et internationaux des droits de l’Homme.

Leur fonction principale consiste à reporter et signaler toute allégation de violation des droits de l’homme et à traiter les plaintes reçues.

Ils seront en charge en particulier de suivre les questions migratoires tout en travaillant sur le terrain avec les organisations de la société civile de régions.

La coordination de leurs travaux sera assurée par le siège central.

Notre institution a toujours besoin d’améliorer ses procédures de fonctionnement pour mieux atteindre sa mission principale de promotion et de protection des droits humains.

Dans cette optique elle s’est dotée d’un outil pour gérer les plaintes qu’elle reçoit et traite. Elle a validé au cours d’un atelier un manuel de plainte qui va désormais guider les cadres chargés du traitement des plaintes.

Ce manuel fournira une feuille de route simplifiée pour le traitement efficace des plaintes en matière des droits de l’Homme par la Commission dans tous ses bureaux, que ce soit au siège ou aux bureaux régionaux

Il vise à créer un processus homogène normalisant les procédures de traitement des réclamations par la CNDH afin de faire progresser la prise de décision, la documentation, les délais de traitement, la collaboration avec les partenaires, les rapports et faciliter les procédures de suivi et d’évaluation.

 

Excellence Monsieur Le Premier Ministre ;

Monsieur Le Ministre de la Justice,

Mesdames et Messieurs

Dans sa mission de promotion, la CNDH a dispensé des formations aux officiers de police judiciaires stagiaires de la Police et de la Gendarmerie.

Elle a également mené une campagne de sensibilisation aux droits de santé sexuelle et reproductive auprès des élèves du collège d’Ambouli et du lycée de Hodane 4.

En matière de protection, elle a bien entendu effectué les visites des lieux de détention : à savoir la Prison Centrale, les postes de police et les brigades de gendarmerie.

Elle a aussi recueilli et traité des nombreuses plaintes. Je me dois de rappeler que nos bureaux de plainte peuvent recevoir toute plainte écrite ou orale dans toutes les langues nationales. A savoir Le Français, L’Arabe, L’Afar et le Somali.

Nos concitoyens peuvent également déposer leur plainte sur la plateforme du site web dédiée à cet effet dans la langue de leur choix.

Enfin, pour la seconde année consécutive, la CNDH a mené des investigations sur des allégations de violation des droits humains lors des manifestations du 05 et 06 juin 2020 à Balbala et Ali Sabieh.

Excellence Monsieur Le Premier Ministre ;

Monsieur Le Ministre de la Justice,

Mesdames et Messieurs

Je ne saurais clore mon allocution sans remercier vivement tout d’abord le gouvernement et en particulier le Ministre de la Justice pour son soutien sans faille.

Mais également les partenaires au développement que sont la Coordination du Système des Nations Unies, le FNUAP et GIZ-BMM pour leurs précieux appuis techniques et financiers.

Je vous remercie de votre attention.

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