Des kits de confort pour les détenues de la prison de gabode
A l’occasion de la semaine nationale de la femme, le MFF et l’UNFD ont organisé plusieurs activités destinées à améliorer les conditions de vie des djiboutiennes. C’est en ce sens le 14 mars 2018, la ministre de la Femme et de la Famille Moumina Houmed Hassan, accompagnée d’une forte délégation, s’est rendue dans la prison centrale Gabode. Dans la grande salle de réunion de cet établissement pénitencier, elle a présidé une cérémonie de distribution de kits de confort ainsi qu’une vingtaine de machines à coudre aux jeunes filles détenues.
Après les femmes à besoin spéciaux et les jeunes filles vulnérables de la capitale et des régions de l’intérieur du pays, ce fut le tour des jeunes filles incarcérées dans la prison centrale de Gabode de bénéficier des kits de confort et des machines à coudre. A la tête d’une délégation forte de plusieurs personnalités, la ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan, s’est rendue le 14 mars dans la prison centrale de Gabode. La délégation de la ministre comprenait le médiateur de la République, Kassim Issack Osman, le président de la commission des droits de l’homme, Saleban Omar Oudine, la maire de la capitale, Fatouma Awaleh Osman, la coordinatrice de la cellule d’écoute, d’information et de l’orientation de l’UNFD, Saharla Hassan Ali, des femmes parlementaires, des cadres de l’ONG LIA international et des hauts responsables du Secrétariat d’Etat aux Affaires Sociales. La secrétaire générale du MFF, Yasmine Salem Saïd, et d’autres cadres supérieurs de ce département ministériel avaient également franchi le portail de la prison de Gabode pour assister à cet évènement.
A son arrivée sur les lieux, la délégation conduite par la ministre de la Femme et de la Famille a été accueillie par le directeur par intérim de l’établissement pénitencier, le capitaine Abdi-Zaki Ali Farid entouré de ses officiers et sous-officiers de la garde pénitentiaire.
Sous les pas de celui-ci, Mme Moumina Houmed Hassan et sa délégation ont d’abord visité la salle des cours où des mineures détenues apprennent la couture et les versets du Saint Coran sous l’œil vigilante de la caporale Neima Moumin Aden. Puis, c’est dans la greffe de la prison que les visiteurs de marque ont pu s’imprégner du parcours de la population carcérale depuis le tribunal jusqu’aux geôles de l’établissement pénitencier.
Puis, la ministre et ses accompagnateurs ont été conduits dans la grande salle de réunion de la prison où ils ont tenu une importante cérémonie de distribution de kits de bien-être aux femmes détenues. Rappelons qu’il s’agit là d’un programme soutenu financièrement par le Ministère de la Justice et la zone franche du port de Djibouti. Après un mot de bienvenue du sergent Fatouma Ali Abdillahi de la garde pénitentiaire, le capitaine Abdi-Zaki Ali Farid, qui a pris la parole le premier, a remercié le MFF et l’UNFD d’avoir eu une pensée aux femmes détenues. «Cela témoigne de l’importance que vous donnez à toutes les femmes de Djibouti sans oublier aucune», a-t-il ajouté.
Le président de la commission des droits de l’homme, Saleban Omar Oudine, a pour sa part souligné que le prisonnier a perdu la liberté mais qu’il n’a pas perdu ses droits. «Il est donc important de respecter la dignité et le droit de chaque prisonnier», a-t-il lance à l’endroit de son auditoire composé des jeunes filles bénéficiaires de ce projet, des gardes pénitentiaires. Il a rendu hommage par la suite au MFF et à l’UNFD pour avoir répondu au souhait des jeunes filles détenues et en leur offrant des kits de confort et en leur accordant un matériel d’apprentissage de la couture. «Parce que quand on dit droit, elles ont le droit au confort, à la dignité et à la formation», a-t-il conclu sous les applaudissements nourris de l’assistance avant de souhaiter une bonne fête aux femmes détenues et à toutes les femmes du pays.
De son côté, l’édile de la capitale, Fatouma Awaleh Osman, a exhorté les femmes détenues à profiter de leur temps d’incarcération pour apprendre un savoir-faire qui les aidera une fois qu’elles auront retrouvé leur liberté. Pour clôturer cette série d’intervention, la ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan a d’abord remercié le capitaine Abdi-Zaki Ali et l’ensemble des gardes pénitentiaire pour leur accueil chaleureux. « La politique du Président de la République, et de la Première Dame est de soutenir les femmes djiboutiennes, surtout celles des milieux vulnérables et les détenues en leur apportant les outils nécessaires pour leur bien-être et pour leur autonomisation», a-t-elle souligné.
Elle a ensuite pris l’engagement d’intégrer les détenues dans le programme d’alphabétisation en langues locales mené par les équipes de son ministère en mettant à la disposition de ces femmes incarcérées les manuels d’apprentissages et un enseignant.
A noter qu’à l’occasion de cette journée, le MFF a mobilisé les élèves de l’atelier de maquillage du CASAF pour faire des tatouages aux jeunes filles détenues. En marge de la cérémonie, les officiels ont remis à chacune des détenues un lot de matériels de confort composé de vêtements, des cosmétiques, des parfums, des nattes de prière, des chapelets et des exemplaires du Saint Coran. Un lot de 20 machines à coudre destiné à l’apprentissage en couture des femmes détenues a été remis au directeur de la prison qui à son tour a offert un coffret contenant l’emblème du corps de la garde pénitentiaire.